mercredi 2 avril 2008

Back to the futur

3 villes. 3 retours. 3 ambiances.

Le Caire tout d'abord - Ambiance, film d'espionnage des années 50.

Dans un hall d'hôtel au charme décati de l'ancien empire britannique, où Lawrence d'Arabie et Winston Churchill ont pris le thé. Tel OSS 117, un whisky sec à porté de main, la photographie de René Coty dans la poche intérieure de ma veste - en signe d'allégeance à la République contre la royale perfide Albion. Posé dans un fauteuil club, m'intéressant si peu aux titres d'une feuille de chou empruntée sur un guéridon, j'attends. Un groom me fait signe, clés en main, que je peux monter dans mes appartements. J'écrase mon mégot de cigarette dans le cendrier en nacre de l'ascenseur. « 6th floor, Sir ». Je jette négligemment mes affaires sur le lit pour me détendre sur le balcon victorien duquel je regarde les felouks tracer leur sillon sur le Nil. Ma mission : participer à une conférence de « l'internationale contestataire » organisée secrètement par une instance interlope qui ne dit pas son nom mais se fait désigner par d'obscures initiales : f.i.d.h. Des types du monde entier se sont donnés rendez-vous pour parler de choses aussi étranges que démodées dans ce nouveau monde, telles la liberté d'expression, la protection des droits de l'Homme dans le cadre de la lutte anti-terroriste, le respect du droit humanitaire. Des concepts barbares et hérétiques sur lesquels seuls quelques doux idéalistes osent encore se prononcer. Plusieurs heures de discussions houleuses plus tard, une décision révolutionnaire fut prise : demander à Moubarak de mettre en place les vélib' et des couloirs de bus pour désengorger cette capitale piégée par le tout voiture.

Paris. Ambiance sportive et chanson de Brassens, les copains d'abord.

Cette ville qu'on aime quitter pour mieux la retrouver. Une cité capitale à mes yeux.

Deux semaines d'entraînement olympique – les jeux en ligne de mire. Catégorie : vin rouge, porto et chips. Les chinois n'ont qu'à bien se tenir. Ils ont encore du sushi sur la planche pour rivaliser à Pékin. Ils ont beau, en apéritif, se soûler de joie en scotch'ant les moines tibétains, je suis fin prêt pour la compet'. 25 apéro en 15 jours; une 20aine de resto, tous plus arrosés les uns que les autres; et un brelan de Gilles pour finir – les connaisseurs apprécieront la performance...

Un vrai bonheur de vous voir. De voir les couples devenir familles; les familles devenir nombreuses. Discutions de potes, belote endiablée, histoires de taf. Que du bon, tout comme ses moments agréables avec ma petite famille adorée. Vivement la prochaine fois.

Arusha. Ambiance love, bibliothèque rose.

Après quelques jours de cure de désintoxication forcée à Nairobi, Angé et ma pomme avons décidé de prendre la route pour la Tanzanie. Objectif : Week-end romantique en amont d'une nouvelle réunion de l' « internationale contestataire » à laquelle j'étais convié. 6 heures de bus coincés entre une religieuse, des touristes américains et des travailleurs tanzaniens pour se retrouver à Arusha. Lieu de ma mythologie où les souvenirs élégiaques remémorent cette rencontre avec la déesse du Mont Kili. Deux jours de douceur au milieu de collines verdoyantes évoquant les premières heures de notre histoire, quelques huit années auparavant.

3 endroits, 3 saveurs particulières, 3 plaisirs non dissimulés.


1 commentaire:

Fred a dit…

Cette escale parisienne avait des airs de marathon, il semblerait. Quelle endurance, Marceau !

Bonne continuation sous la chaleur kenyane, pour info, Paris s'est réveillé sous la neige aujourd'hui ... Mes amitiés à Angela et toi.

Amicalement.